Quand la volonté politique de changer les choses fait défaut, il ne faut pas s’attendre à autre choses qu’au statuquo !
Les écrits et les protestations de la société civile à travers les réseaux sociaux n’arrivent pas à déclencher des actions correctives aussi pertinentes qu’elles soient auprès de ceux qui ont les habilitations et le pouvoir d’agir pour que les choses changent.
Depuis le temps où nous avons dénoncé l’injustice et le manque d’équité dans la manière dont la caisse de compensation intervient pour maintenir à des prix réduits certains produits de première nécessité, cette Caisse continue de profiter plus à ceux qui ont en moins besoin. Les promesses de Benkirane avant d’accéder au pouvoir et ses nombreuses déclarations lorsqu’il gouvernait n’étaient en en fait que des annonces destinées à taire la rue. Il a gouverné sans rien entreprendre et il est parti sans que rien ne change sauf pour des amis qui ne roulent plus en Fiat 127 ou en mobylettes, mais en Mercedes dernier cris!
Ceux qui nous gouvernent actuellement nous font de temps à autres des clins d’œil, menaçant de supprimer cette caisse alors que notre demande n’est point de la supprimer mais de rendre sa contribution plus efficace, plus juste et plus équitable.
Je vous invite à relire la chronique que j’avais insérée il y a 10 ans dans la rubrique “chronique” du site goulmima.com. Et qui avait pour titre :
« Caisse de Compensation ou Caisse d’Aide aux Riches ? »
La création de la caisse de compensation était-elle une erreur ?
La réponse est bien sûr, non !
C’est son champs d’action qui n’a pas été bien défini dès le début, ce qui par la suite a entraîné des dérapages qui l’ont mise dans sa situation d’aujourd’hui. D’où la nécessité de réviser son mode de fonctionnement.
Au lieu de continuer à soutenir et à compenser certains produits de première nécessité et dont profite toute personne qu’elle soit aisée ou pauvre, elle devrait jouer un rôle plus dynamique et plus équitable qui consiste à ne soutenir et à ne venir en aide qu’aux seules familles nécessiteuses. Car actuellement la caisse profite plus aux familles riches qu’aux familles pauvres. Ce sont les familles qui ne sont pas dans le besoin qui du matin au soir servent du thé et préparent pâtisserie après pâtisserie qui profitent de cette compensation, qu’une pauvre famille qui ne consomme qu’un ou deux pains de sucre par mois ! Et ce n’est pas non plus le bledard qui pour se rendre au souk hebdomadaire met un litre d’essence par semaine dans sa mobylette qui profite plus de la compensation de la caisse, mais les familles aisée qui disposent de plusieurs voitures et de grandes cylindrées qui profitent du prix compensé des carburants !
C’est vrai que le rôle de la caisse est de compenser les prix de certains produits de grande consommation, mais elle doit en faire profiter ceux qui sont dans le besoin et ceux qui méritent de bénéficier de cette compensation. Ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui.
En procédant à des recoupements des informations des moqadems, du fisc, des bases de données des différents ministères et d’autres sources d’investigations, les autorités peuvent connaitre les revenus de chaque famille, (je dis bien famille et non personnes physiques). A partir de la, on peut déterminer les familles qui sont dans le besoin et qui méritent d’être assistées et aidées. A ces familles l’Etat versera chaque mois une aide en argent, tout en réajustant les petits salaires et les petites retraites pour que chacun puisse acheter les produits à leurs prix réels. Je n’ai pas tous les chiffres pour faire une petite simulation, mais il y a de fortes chances que le montant des aides et des réajustements qui seraient apportés soient bien en deçà du montant dont la caisse contribue aujourd’hui pour maintenir les prix au même niveau. En plus du fait que la caisse va profiter plus ou plutôt aux familles qui en ont vraiment besoin.
Pour ce faire, il fallait donc faire un recensement des familles a assister et déterminer le montant qui leur sera alloué, puis décider des augmentations et à partir de quel niveau il faut les accorder pour certaines catégories de fonctionnaires et d’employés. Une fois tout ça fait, supprimer l’intervention de la caisse de compensation juste après le versement de ces réajustements.
Une commission peut se charger de trouver des solutions aux cas particuliers qui peuvent apparaitre lors de la mise en place de cette grande réforme.
Quitte à déplaire à "Larousse", en ces temps où l’écart entre les pouvoirs d’achats et les modes de vie entre les différentes catégories de notre société ne cessent de s’élargir, ne faut-il pas recommander d’arrêter de semer à tout vent ?
Ainsi va Ghriss
Goulmima le le 05/01/2008