DA ZGLGH AR SSIGHIGH !
Autre temps, autres mœurs !
Il y a un demi-siècle, tous les habitants de mon ksar (Ighrem) à l'exception d'une ou deux familles habitaient à l'intérieur du ksar. Il n'y avait ni électricité ni fontaine d'eau. Chaque jour avant le coucher du soleil, les femmes et les jeunes filles allaient remplir leurs gargoulettes dans les eaux limpides de la séguia. Pour tout habits, elles portaient ce qu'on appelait A3bane qui est une sorte de drap attaché au niveau des épaules par deux fibules ou deux simples boutons appelés ''ighnassene''. Ces habits qui ne comportaient pas de manches étaient assez larges au niveau du cou laissaient apparaître les poitrines des femmes lorsqu'elles se penchaient pour remplir leurs gargoulettes d'eau. Et pourtant les hommes et les jeunes que nous étions, ne prêtions aucune attention à leurs corps ou à leurs postures.
Une jeune femme qui sort son sein en plein rue devant sa maison pour allaiter son bébé n'avait rien d'anormal ni de provocateur. Les esprits étaient sains avec ou sans les seins nus des jeunes femmes qui allaitaient !
Lorsque je vois aujourd’hui les hommes qui ne s’empêchent pas de suivre des yeux les corps des femmes qui pourtant sont plus habillés qu’ils l’étaient il y a cinquante ans, je me demande si la modernité ne s’est pas faite accompagnée de la dégradation des mœurs et de la pollution des esprits ?
Sommes-nous passés d’un passé vertueux à un présent dépravé ?
Ainsi va Ghriss
Il y a un demi-siècle, tous les habitants de mon ksar (Ighrem) à l'exception d'une ou deux familles habitaient à l'intérieur du ksar. Il n'y avait ni électricité ni fontaine d'eau. Chaque jour avant le coucher du soleil, les femmes et les jeunes filles allaient remplir leurs gargoulettes dans les eaux limpides de la séguia. Pour tout habits, elles portaient ce qu'on appelait A3bane qui est une sorte de drap attaché au niveau des épaules par deux fibules ou deux simples boutons appelés ''ighnassene''. Ces habits qui ne comportaient pas de manches étaient assez larges au niveau du cou laissaient apparaître les poitrines des femmes lorsqu'elles se penchaient pour remplir leurs gargoulettes d'eau. Et pourtant les hommes et les jeunes que nous étions, ne prêtions aucune attention à leurs corps ou à leurs postures.
Une jeune femme qui sort son sein en plein rue devant sa maison pour allaiter son bébé n'avait rien d'anormal ni de provocateur. Les esprits étaient sains avec ou sans les seins nus des jeunes femmes qui allaitaient !
Lorsque je vois aujourd’hui les hommes qui ne s’empêchent pas de suivre des yeux les corps des femmes qui pourtant sont plus habillés qu’ils l’étaient il y a cinquante ans, je me demande si la modernité ne s’est pas faite accompagnée de la dégradation des mœurs et de la pollution des esprits ?
Sommes-nous passés d’un passé vertueux à un présent dépravé ?
Ainsi va Ghriss
Washington le 30/12/2017
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