[Retour à la liste]


L'Å“uf ou la poule ? le 17/09/2017 à 06h44

Qui de l'oeuf ou la poule est arrivé en premier ? 

Voilà un paradoxe qui pourrait bien s'appliquer au dialogue entre les opérateurs touristiques d'Errachidia et là Royal Air Maroc concernant le transport aérien de et vers la ville d'Errachidia.

Faut-il avoir plus de touristes pour que la RAM programme plus de vols vers Errachidia ou faut-il assurer plus de vols vers Errachidia pour faire venir plus de touristes ?

Certains me diront à juste titre, pourquoi ne pas conjuguer en même temps ces deux actions 

J'ai eu l'occasion de réserver deux de mes écrits il y a 2 et 4 ans à cette question et je les réinsère pour ceux qui ne les avaient pas lus.

"La régionalisation, fera-t-elle atterrir et décoller plus d’avions à Errachidia ?" 

Pour atténuer ma colère, à chaque fois que l'activité de l'aéroport d'Errachidia est évoquée je me réfère au dicton de chez-nous qui dit : «Vaut mieux être borgne qu’aveugle». C’est la formule qui convient pour qualifier l’activité de l’aéroport d’Errachidia après que la RAM ait décidé de programmer trois vols par semaine vers cette destination. Car si les élus et les opérateurs touristiques de la région le voulaient, ils auraient fait pression sur la compagnie aérienne nationale pour rendre l’activité de cet aéroport plus dynamique et plus intense vu sa position géographique qui le situe proche du désert, des montagnes et des oasis. Il serait sans aucun doute un levier important pour le développement touristique et une activité génératrice de postes de travail pour les jeunes de la région vu le potentiel dont elle dispose.. J’espère qu’avec l’avènement de la région de Draa-Tafilalet, l’aéroport d’Errachidia retrouvera  bientôt une fréquentation plus accrue. Et si j’ai un souhait à formuler au Président de la région concernant ce volet d’activité, je lui dirais : Mr Le Président, inspirez-vous de ce que les Soussis avaient fait et réussi pour leur aéroport, pour leur ville et pour le développement du tourisme de leur région.

Le Président du Conseil de la ville d’Agadir qui est du même parti politique que vous ne dira pas non pour épauler Errachidia à se doter d’une structure comme celle qu’avait le « GRIT » (Groupement Régional d’Intérêt Touristique) d’Agadir afin d’exploiter le potentiel touristique, culturel et économique d’Errachidia.

Je ne manquerais pas de rappeler ce souhait autant de fois qu’il le faudraitt, espérant qu’un jour, je serais écouté par ceux qui ont le pouvoir de décider.

Ci-après une chronique traitant le sujet, que j’avais insérée dans le site : www.goulmima.com en octobre 2013.

UN AEROPORT EN CHOMAGE !

Durant mes quinze années d’activité professionnelle à Agadir, j’ai eu le privilège en tant que Directeur Régional d’une banque  qui était parmi les administrateurs du  GRIT (Groupement Régional d’Intérêt Touristique), de faire partie du bureau de ce groupement. Il avait pour mission principale de développer le tourisme dans la ville d’Agadir en s’impliquant aussi bien dans la formation au niveau de l’école hôtelière, que dans les prestations qu’offraient les opérateurs aussi bien les hôteliers, les restaurateurs, les voyagistes que les guides.

Parmi les recommandations que nous avions retenues pour le développement du tourisme dans le Souss, il y’avait entre autres :

-        L’augmentation du nombre des vols de la RAM de et vers Agadir;

-       La planification des vols directs des villes européennes vers Agadir et vice-versa, pour éviter de longues attentes à l'escale de Casablanca;

-        La réduction du prix des billets d’avions de Casablanca à Agadir, qui étaient plus chers que le prix d'un billet de Casablanca vers Paris

Pour ce dernier point, la Direction de la RAM justifiait ces prix élevés par le fait qu’elle appliquait la péréquation pour maintenir les vols vers les villes de nos provinces sahariennes (Laayoune et Dakhla), qui étaient déficitaires à cause du taux de remplissage très bas des avions qui desservaient ces deux villes du sud.

La question que je pose est la suivante :

Pourquoi ne pas faire bénéficier Errachidia de ce même avantage, si la suppression des vols de la RAM vers cette ville n'est due qu'au taux de remplissage  qui est bas des avions vers cette ville du sud-est ?

Et pourquoi notre région qui a une vocation touristique avec ses attractions, ses sites et ses curiosités n'est pas suffisamment épaulée et aidée pour développer l'activité touristique qui est une activité génératrice  de devises et d'emplois ?

Doit-on laisser un aéroport qui a toutes les caractéristiques  et les équipements requis pour recevoir tous types d'avions sans activité ?

Heureusement que la visite royale est venue briser cette longue période de chômage forcé de notre aéroport.

Ouuuuuuf, auraient crié la piste d’atterrissage, le tarmac et la tour de contrôle de l'aéroport d'Errachadia

Ainsi va Ghriss

Midelt le 05/10/2013

[Retour]