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Les raisons d'un désintéressement le 07/09/2015 à 08h37

 

Da zglgh ar ssighigh
Les raisons d'un désintéressement.
De nombreuses personnes ne comprennent pas pourquoi Goulmima ne bénéficie-t-elle pas de l'apport de toutes ses potentialités
intellectuelles. Des cadres qui ont démontré et qui continuent de démontrer leurs compétences dans divers domaines dans toutes les régions du Maroc continuent à se tenir à l’écart de ce qu'on appelle "Achaene al mahali" (affaires locales) de leur localité.
Pourquoi les cadres et les techniciens ghrissois se comportent-ils en observateurs et se contentent de regarder de loin leur contrée patauger dans de nombreux problèmes sans lui apporter leurs soutiens?
Pourtant, je ne pense pas qu’ils ne sont pas désintéressés ni ingrats comme le pensent certaines personnes locales.
Sans prendre leur défense et sans prétendre pouvoir apporter toutes les réponses à ces questions, je me contente de signaler que ceux qu'on appelle les "Ghrissois de l'extérieur" ne demandaient qu’à être consultés pour apporter leurs conseils et leurs avis aux différents Conseils Municipaux qui se sont succédés et qui avaient la charge de gérer les affaires locales de Ghriss. La nouvelle équipe qui vient d’être élue va-t-elle changer d’attitude en faisant participer les compétences ghrissoises pour réfléchir ensemble selon leurs
expertises sur le devenir de notre localité ? Je n’arrive toujours pas à comprendre et accepter comment ceux qui étaient en relation avec le maitre d'ouvrage chargé de définir les modalités de la restauration d'ighrem n'aient pas fait appel pour avis et consultation à un des nombreux architectes natifs de ce ksar et ainsi lui éviter la détérioration qu’il vient de subir?
Je ne comprends pas non plus qui empêche nos élus d’organiser même si ce n’est qu’une fois par an, deux ou trois journées de réflexion avec les
nombreux ingénieurs agronomes ghrissois pour avoir leurs avis sur les problèmes qui touchent notre palmeraie et nos cultures ?
Ces mêmes questions peuvent être posées pour les domaines de la santé, du tourisme, des mines.etc…
Même ceux qui avaient osé pour ne pas dire hasardés à leur faire des propositions qui vont dans ce sens, n’avaient reçu comme réponse que : "on va voir" qui n’est autre qu’une manière de dire, "circulez, il n'y a rien à faire ici" !
On avait du mal à accepter l’attitude de nos parents qui nous tenaient à l’écart de la gestion du foyer familial. Pour eux, leur fils reste un "enfant" quelque soit son âge ou sa fonction. Que cet "enfant" gère le budget d'un département ministériel ou d'une entreprise de plusieurs millions de dirhams, il n’est jamais consulté pour ce qui concerne les affaires de la famille ou de la tribu (Taqbilte). Ces domaines restent réservés aux patriarches qui ont du mal à passer le témoin à leurs enfants surtout pour tout ce qui concerne la communauté. Ils passent la grande leur temps assis devant la porte du ksar (leur arbre à palabres) et commencent à faire et à défaire le monde.
Je pensais que ce n'était qu'une question de générations et que le temps finirait par changer les choses. Hélas cette attitude est
reprise d’une autre façon par ceux à qui revient la responsabilité de gérer les affaires locales. Ils oublient qu'ils sont élus pour servir leur localité et donc saisir toutes les opportunités pour y arriver et non éloigner toute personne désireuse d’apporter un peu de son savoir et de son expérience à la localité de son enfance.
En attendant de voir venir des jours meilleurs que j’espère, ne tarderont pas trop, je fais miennes de deux strophes du poème de Charles Péguy en disant à mon Ghriss natal :
Adieu, Ghriss endormeur et doux à mon enfance,
Qui demeures aux près, où tu coules tout bas.
Ghriss, adieu : j’ai déjà commencé ma partance
En des pays nouveaux où tu ne coules pas.
Voici que je m'en vais vers des pays nouveaux;
Je ferai de mon mieux et passerai les épreuves;
Je m'en vais m'essayer à de nouveaux travaux,
Je m'en vais commencer là-bas des tâches neuves.
Ainsi va Ghriss — à Nig Ighrem Goulmima.
De nombreuses personnes ne comprennent pas pourquoi Goulmima ne bénéficie-t-elle pas de l'apport de toutes ses potentialités
intellectuelles. Des cadres qui ont démontré et qui continuent de démontrer leurs compétences dans divers domaines dans toutes les régions du Maroc continuent à se tenir à l’écart de ce qu'on appelle "Achaene al mahali" (affaires locales) de leur localité.
Pourquoi les cadres et les techniciens ghrissois se comportent-ils en observateurs et se contentent de regarder de loin leur contrée patauger dans de nombreux problèmes sans lui apporter leurs soutiens?
Pourtant, je ne pense pas qu’ils ne sont pas désintéressés ni ingrats comme le pensent certaines personnes locales.
Sans prendre leur défense et sans prétendre pouvoir apporter toutes les réponses à ces questions, je me contente de signaler que ceux qu'on appelle les "Ghrissois de l'extérieur" ne demandaient qu’à être consultés pour apporter leurs conseils et leurs avis aux différents Conseils Municipaux qui se sont succédés et qui avaient la charge de gérer les affaires locales de Ghriss. La nouvelle équipe qui vient d’être élue va-t-elle changer d’attitude en faisant participer les compétences ghrissoises pour réfléchir ensemble selon leurs
expertises sur le devenir de notre localité ? Je n’arrive toujours pas à comprendre et accepter comment ceux qui étaient en relation avec le maitre d'ouvrage chargé de définir les modalités de la restauration d'ighrem n'aient pas fait appel pour avis et consultation à un des nombreux architectes natifs de ce ksar et ainsi lui éviter la détérioration qu’il vient de subir?
Je ne comprends pas non plus qui empêche nos élus d’organiser même si ce n’est qu’une fois par an, deux ou trois journées de réflexion avec les
nombreux ingénieurs agronomes ghrissois pour avoir leurs avis sur les problèmes qui touchent notre palmeraie et nos cultures ?
Ces mêmes questions peuvent être posées pour les domaines de la santé, du tourisme, des mines.etc…
Même ceux qui avaient osé pour ne pas dire hasardés à leur faire des propositions qui vont dans ce sens, n’avaient reçu comme réponse que : "on va voir" qui n’est autre qu’une manière de dire, "circulez, il n'y a rien à faire ici" !
On avait du mal à accepter l’attitude de nos parents qui nous tenaient à l’écart de la gestion du foyer familial. Pour eux, leur fils reste un "enfant" quelque soit son âge ou sa fonction. Que cet "enfant" gère le budget d'un département ministériel ou d'une entreprise de plusieurs millions de dirhams, il n’est jamais consulté pour ce qui concerne les affaires de la famille ou de la tribu (Taqbilte). Ces domaines restent réservés aux patriarches qui ont du mal à passer le témoin à leurs enfants surtout pour tout ce qui concerne la communauté. Ils passent la grande leur temps assis devant la porte du ksar (leur arbre à palabres) et commencent à faire et à défaire le monde.
Je pensais que ce n'était qu'une question de générations et que le temps finirait par changer les choses. Hélas cette attitude est
reprise d’une autre façon par ceux à qui revient la responsabilité de gérer les affaires locales. Ils oublient qu'ils sont élus pour servir leur localité et donc saisir toutes les opportunités pour y arriver et non éloigner toute personne désireuse d’apporter un peu de son savoir et de son expérience à la localité de son enfance.
En attendant de voir venir des jours meilleurs que j’espère, ne tarderont pas trop, je fais miennes de deux strophes du poème de Charles Péguy en disant à mon Ghriss natal :
Adieu, Ghriss endormeur et doux à mon enfance,
Qui demeures aux près, où tu coules tout bas.
Ghriss, adieu : j’ai déjà commencé ma partance
En des pays nouveaux où tu ne coules pas.
Voici que je m'en vais vers des pays nouveaux;
Je ferai de mon mieux et passerai les épreuves;
Je m'en vais m'essayer à de nouveaux travaux,
Je m'en vais commencer là-bas des tâches neuves.
Ainsi va Ghriss
Goulmima le 05/09/2015

 

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