Il y a des sujets dont je ne dois pas cesser de parler tant qu’ils continuent à concerner ma région et mon pays. Aussi, je ne cesserais de relancer et de rappeler la demande de la construction sur oued Ghriss du barrage de Tadighouste. Je ne cesserais pas de demander que la commémoration de la bataille d’Amaglagal ne soit pas oubliée. Je rappellerais que notre région ne dispose pas de maillage sanitaire pour apporter les soins aux populations de nos montagnes. Je continuerais à dire qu’il faut revoir le calendrier des vacances scolaires de nos régions de montagnes pour ne pas désavantager les petits écoliers qui à cause des chutes de neige s’absentent des classes. Je continuerais à croire à un Maroc pluriel où l’Amazighité, l’Arabité et la négritude se conjugueraient pour le bien et la stabilité de notre pays. Je ne manquerais pas de dire que les ressources naturelles de notre sous-sol doivent profiter plus aux habitants qu’au secteur privé qui continue à s’enrichir sur le dos des pauvres populations. Je dois continuer à attirer l’attention sur le désavantage de nos jeunes pour trouver un travail du fait de leur éloignement des bassins de l’emploi.Voilà quelques points que je continuerai à soulever à chaque occasion en attendant qu’un jour un de nos parlementaires fasse siennes de ces doléances. Cette semaine, je reviens sur une chronique que j’ai insérée il quelques mois sur la situation sécuritaire qui de mois en mois donne des signes inquiétants sur la stabilité et la sécurité dans les pays du Maghreb.
- Que sera l’après Bouteflika, et que sera la situation de l’Algérie si la tendance baissière du cours du pétrole continue ?
- Daech a pris le contrôle de la ville de libyenne de Syrte. Quelle est l’intention et les plans de ces fous qui veulent imposer leur vision par la terreur ?
- Comment va évoluer la situation dans les camps de Tindouf suite à la maladie de Mohamed Abdelaziz et à la dégradation des conditions de vie des populations Sahraouies séquestrées dans ses camps de la honte ?
- Bokoharam va-t-il continuer à diriger ses attaques vers les pays du sud du Nigéria, ou va-t-il changer de direction et orienter ses attaques vers les pays du Nord ?
C’est suite à toutes ces incertitudes qu’il y a quelques mois, j’avais inséré une chronique que je vous propose de lire ci-après.
Dans leur stratégie d’occupation du Maroc, le gouvernement français de l’époque avait choisi quelques villes comme Meknès, Marrakech, Casablanca, Rabat et d’autres pour servir de casernes pour leurs troupes et de bases arrières qui abritent leurs logistiques militaires pour faire face à la résistance des habitants des campagnes et de l’Atlas. Ce qui peut se comprendre dans leur logique de colonisation. Mais depuis l’indépendance du pays et encore plus aujourd’hui où la menace nous vient plus de nos frontières terrestres que de notre littoral, le transfert de nos forces n’est plus nécessaire mais impératif. Il ne faut pas attendre qu’un conflit éclate ou qu’une invasion de notre territoire se fasse pour mettre nos tanks sur des porte-chars pour les approcher des zones de combat. Dans une agression territoriale le temps de riposte est d’une grande importance. Figuig, Errachidia, Ouarzazate, Zagora, M’Hamid Elghizlan et bien d’autres villes du sud sont toutes désignées pour jouer le rôle de villes forteresses et gardiennes de nos frontières. Les villes côtières continueront à abriter les bases des forces navales et les villes d’Errachidia et d’Ouarzazate peuvent abriter des bases pour les forces aériennes et remplacer les bases aériennes de Sidi Slimane, de Meknès et de Benguerir. Je laisse de côté les retombées économiques dont vont bénéficier les villes du sud dans lesquelles seraient installés ces bataillons. Le premier objectif de ce redéploiement et de pouvoir répondre avec rapidité à une éventuelle agression provenant des frontières Est, Sud-est et Sud de notre pays. Le Maroc ne sera jamais le premier à lancer une attaque contre un voisin mais l’inverse n’est pas garanti. Raison de plus pour lui de ne pas tarder à riposter avec force et rapidité. Le souvenir de la guerre des sables (1963) est toujours dans nos têtes. Je m’arrête là. Car sans être aussi muet que « la grande muette », il ne faut pas que je sois trop bavard sur un sujet d’une grande importance. Le message doit être saisi par qui de droit.
Ainsi va Ghriss
Agadir le 22/08/2015
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