A la veille du jour de l’ouverture de la chasse, (07 oct.), Je consacre ma chronique de cette semaine à ce qui était jadis un sport et qui s’est transformé dans certaines régions en massacre de gibier.
Faut-il se taire quitte à ce que dans un futur proche nos enfants, pour voir une perdrix ou un lièvre seraient obligés de se rendre au zoo de Rabat ?
Faut-il se taire et laisser des « chasseurs » venus des grandes villes procéder à l’extinction de la faune, dans irrespect total de la loi qui règlemente la chasse ?
Faut-il rappeler l’article 2 du règlement qui précise bien, que durant la période de chasse, cette dernière n’est autorisée que les dimanches et jours fériés.
Que dire donc de ces chasseurs qui viennent des autres villes qui séjournent dans notre région plusieurs jours et qui chaque jour de la semaine partent chasser ?
Ces massacreurs ne viennent pas faire le « complet » que permet le règlement, mais faire le plein de leurs glacières avec des perdrix et des lièvres qui tuent sans compter.
Oui, moi-même je suis chasseur, et si le gibier est fait pour être chassé, la chasse elle doit rester un sport dans lequel on trouve du plaisir à marcher, à pique-niquer, et aussi à tirer le gibier dans le respect total de la loi.
Rentrer bredouille, fait aussi plaisir que rentrer avec deux ou trois perdrix ! L’important c’est d’avoir marché et d’avoir essayé de débusquer le gibier !
Pour notre région qui est semi- désertique, si on additionne, la sècheresse, aux braconniers qui utilisent les pièges à mâchoires (taqboute) pour attraper les lièvres et les filets (chbite) pour capturer par dizaines les perdreaux, à ces chasseurs qui viennent procéder à un nettoyage de notre région en massacrant sans compter sa faune, il ne faudrait pas s’étonner de voir dans un proche avenir notre région dépourvue de tout gibier. Dire qu’il y a un demi-siècle des troupeaux de gazelles gambadaient entre Goulmima et Mellab, entre Goulmima et Aghbalou et entre Goulmima et Tarda.
J’ai fait partie des associations de chasseurs à Casablanca, Et je vous assure que le nombre de perdrix d’élevage que nous achetions et que nous relâchions dans les réserves de chasse quelques mois avant l’ouverture, dépasse le nombre de de perdrix que nous chassions !
Nous procédions comme faisaient les bons forestiers qui coupent un arbre et en plantent deux ou trois !
C’est un appel que je lance à tous ceux qui sont concernés par la chasse, qu’ils soient des services des Eaux et Forêts, de la Fédération Royale Marocaine de chasse ou de l’Association des chasseurs de notre région, pour qu’ensemble nous agissons pour mettre un terme au braconnage et au non-respect des règles qui régissent ce sport qu’est la chasse.
A bon entendeur salut
Ainsi va Ghriss
Goulmima le 06/10/2012
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