L’actualité de ces derniers jours, nous confirme la justesse du proverbe de chez-nous qui dit : « fais du bien et oublie le ». Il est vrai que souvent lorsqu’on fait du bien, on n’est pas dépourvu d’une petite arrière pensé ou d’un vœu d’être récompensé pour son action. Ce qui ne correspond pas à ce qu’on nous recommande le dicton.
Qui de nous était au courant de l’histoire de la famille Merzouki avant que le Président tunisien fasse ses déclarations et révèle au monde entier, l’accueil, dont son père accompagné de sa famille avait bénéficié lorsqu’il avait fuit son pays la Tunisie pour venir en tant que refugié politique et s’installer à Tanger ?
Comme dans le cas de feu Boudiaf, nos rois feus Mohamed V, et Hassan II, n’avaient à aucun moment essayé d’utiliser ces grands opposants qui se sont réfugiés au Maroc pour s’ingérer dans les affaires de leurs pays. Nos monarques se sont contentés d’accorder à ces personnes ce dont bénéficient tous les marocains.
Le Président tunisien rappelle lui-même, que son père avait trouvé au Maroc, tout ce qu’il lui fallait pour mener une vie normale. Ce dont se rappelle l’actuel président, qui déclare que le Maroc est son second pays.
Et si notre pays est aimé au point où des personnes ne portant pas sa nationalité disent qu’il est leur second pays, que dire des autres pays où leurs citoyens se considèrent étrangers dans le leur.
C’est vrai qu’en ces temps où l’argent, la finance et le profit priment sur la virtus, on s’étonne lorsqu’on croise des gens qui s’impliquent dans le social et dans les actions associatives dont le seul but de faire une bonne action.
Moha Ouidani qui ne parlait que quelques phrases en arabe. répondait lorsqu’on lui reprochait d’être trop généreux « Que Dieu me donne quoi donner » (Allah i3tini ma na3ti). Et lorsque quelqu’un de sa famille lui dit qu’il a fait une bonne action, sa réponse était "Dir lkhir ou n’sah !" (fais du bien et oublie le). Les marocains ont oublié ce qu’ils ont fait à la famille Merzouki, le Président Moncef Merzouki lui ne l’a pas oublié !
Moi non plus, en cette veille de la Saint Valentin, je n'oublie pas oublier toutes celles que j’ai aimées avant !
Ainsi va Ghriss
Agadir le 11/02/2012
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