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Le Hammam Irakien le 25/12/2011 à 08h35

Un dicton de chez-nous dit « Dkhoul lhammam machi bhal khroujou » (On ne sort pas du hamman comme on y est rentré). Il est vrai que la sortie d’une personne d’un hammam signifie que cette dernière sort avec un corps propre débarrassé de toutes ses saletés tout au moins ses saletés apparentes. Pour les américains le hammam irakien est plutôt un hammam de boue dans lequel ils se sont embourbés. Ils en sortent plus sales qu’ils y sont rentrés.
Les cowboys qui sont rentrés à Baghdad en grande fanfares accompagnés d’un tapage médiatique sans précédent ont quitté le pays par la petite porte comme des voleurs de poules. Ils laissent derrière eux plus de 115 000 victimes irakiennes et ramenent dans les cercueils au pays les corps de 4 500 de leurs soldats.
Plus grave encore, c’est qu’ils sont rentrés dans un pays peut être sous dictature mais calme, ils se retirent laissant un pays chaotique, divisé et dans lequel un jour ne passe sans qu’il ait un ou plusieurs attentats.

Ce qui est surprenant, c’est que les américains qui prétendent défendre la liberté et la justice n’entreprennent rien contre ceux qui avaient planifié et exécuté ce massacre collectif en se basant sur des accusations fausses et erronées qu’ils  ont façonné eux-mêmes de toutes pièces

Huit ans et huit mois d’occupation de l’Iraq, l’armée américaine, a-t-elle trouvé une seule arme de destruction massive que Bush, Rumsfeld, et Blair prétendaient avoir repérée en Iraq et qui avait justifié aux yeux du monde l'invasion de ce pays?
Ils ont leurré l’opinion publique et les nations unies par leurs mensonges et leurs faux documents qui ne sont que des montages fabriqués de toutes pièces dans des studios du pentagone. Aussi, s’il y avait une certaine équité et une vraie justice dans ce monde, tous ceux qui avaient participé à ce génocide et ce massacre, devraient être sur les bancs des accusés de la cour internationale de justice aux cotés des bouchers serbes.
Mais si Bush et Rumsfeld ne craignent pas d’être un jour traduit dans la cour internationale de justice, faisant abstraction des remords qui vont les habiter jusqu’à la fin de leurs jours, ce qu’ils craignent le plus, c’est la réaction d’un père, d’une mère ou d’un enfant à qui ils ont causé la mort gratuite d’une personne qui leur est chère.
L'élimination de Saddam vaut-elle tous ces sacrifices ?

Il est vrai que pour les familles américaines mourir pour le pays est synonyme d’héroïsme et courage, Mais découvrir qu’ils ont perdu un être cher sur la base de mensonges, ils auront du mal à l’accepter.
Si bush arrive toujours à se déplacer flanqué de garde-corps, je défie quelqu’un de savoir où habite Rumsfeld. Et entre-nous ce ne sont pas des irakiens dont ils ont plus peurs.

Joyeux Noel pour mes lecteurs chrétiens et bonne et heureuse année 2012.

Ainsi va Ghriss

Goulmima le 25/12/2011

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