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Ne construisons pas sur du sable ! le 10/10/2011 à 11h27

Je ne sais pas si vous vous rappeler de l’histoire que nous racontaient nos grand’mères pendant les nuits froides d’hiver lorsqu’en se mettait autour du feu en attendant que le couscous aux navets soit cuit.

Cette histoire a pour titre « outate Haddou Gouzzal » (tapez sur Haddou le nain).

Cette histoire qui a pour acteurs les cinq doigts d’une main démontre que même appartenant à une même main (entité), les intentions et les objectifs ne sont pas toujours les mêmes

Pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire, je me permets de leur en faire un petit résumé :

  • L'auriculaire, le plus petit des cinq doigts, en se promenant  à trouvé un œuf qu’il s’empresse de rapporter à ses frères.
  • L'annuaire, le plus gentille proposé aux autres doigts de le faire cuire ;
  • Le majeur ne voit pas d’inconvénients dans la proposition de l’annulaire, leur dit, je me chargerai de le nettoyer et de lui enlever sa coquille
  • Voulant apporter sa contribution et sa solidarité au groupe, l'index  leur propose de le saupoudrer de sel, de poivre et de cumin ;
  • Et lorsque les quatre doigts demandent au pouce, (Haddou gouzzal) ce qu’il va faire lui, ils leur dit, moi je la mangerai 

Ce que notre pays vit actuellement me rappelle cette histoire de mon enfance. Les partis politiques sont à l’image de « Haddou Gouzzal ». Mais comme ils sont nombreux, nous nous trouvons en face, de plus de trente Haddou qui veulent manger l’œuf.

Le peuple marocain avec ses jeunes et sa société civile ont exprimé par différentes manières le désir de voir leur pays avancer et évoluer sur les plans des libertés, de la justice et de l’équité. Sa Majesté le roi a répondu favorablement à cet appel en faisant réviser la constitution. La nouvelle constitution a été adoptée par le peuple marocain à travers un référendum.

L’œuf a donc été trouvé, on l’a fait cuire, on l’a débarrassé de sa coquille, on l’a salé et poivré et les Haddou Gouzzal qui se sont contentés de regarder les autres faire, veulent être les seuls à le manger ! 

Il aurait été souhaitable que la révision de la constitution soit faite en même temps sinon après la révision et la mise à niveau des partis politiques dont il faut assainir les instances.

De nombreux partis n’utilisent les termes démocratie, et transparence que dans leurs slogans, mais pas au sein de leurs instances dirigeantes !

Certains « leaders » se sont arrangés pour que les membres de leurs familles ou leurs proches fassent partie de leurs bureaux exécutifs.

Ne soyons pas surpris de les voir demain eux et leurs proches en tète de listes et de trouver leurs enfants dans les listes de jeunes et leurs épouses ou filles bien placées dans les listes féminines.

Nous ne voulons pas que les partis volent aux jeunes et à la société civile le fruit de leurs revendications.

Nous ne voulons pas nous retrouver demain avec un gouvernement identique à celui dont la rue demande aujourd’hui le départ. Une telle situation risque de refaire vivre à nos villes des marches répétitives de contestations.

Nous ne voulons pas que la montagne accouche d’une souris !

Construisons notre nouvel édifice sur du solide. Débarrassons ses fondations de toutes pierres érodées et poreuses !  Il y va de sa stabilité et de sa pérennité.

Au lieu d’écourter da durée des parlementaire, Il aurait été préférable de la prolonger d’une année ou deux. Le temps nécessaire pour assainir et mettre à niveau les partis qui peuvent encore l’être et former de nouveaux partis qui seront en adéquation avec les exigences de notre temps !

Cette condition me parait fondamentale si nous voulons mettre un terme aux différents maux qui ronge notre système politiqu. 

Ainsi va Ghriss

Goulmima le 10/10/2011

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