Maintenant que le peuple a dit son mot sur la nouvelle constitution, qui de l’avis de presque tout le monde représente un grand pas dans l’édification d’un Maroc moderne et démocratique, il revient aux décideurs de mettre en place les moyens et les outils adéquats qui permettent l’application des articles de cette nouvelles constitution. Aucune précipitation n’est conseillée, il faut prendre son temps et procéder à un assainissement de notre paysage politique et surtout de ne pas précipiter les élections avant que les partis politiques fassent leur propre mise à niveau pour ne pas dire leur révolution.
Même si les autorités continuent à consulter et négocier avec les vieux leaders des partis, ces derniers n’ont plus aucune crédibilité auprès des jeunes qui les rendent responsable d’avoir manqué leur principale mission à savoir l’encadrement de la population. d'où la necessité de trouver d'autres interlocuteurs qui sauront comment attirer les jeunes à être plus intéressés par la potique. Essayer de construire un Maroc nouveau avec ceux qui n'ont pas pu le faire durant plus d'un demi-siècle, me parrait très difficile.
On ne peut pas faire du neuf avec des moyens anciens et des méthodes obsolètes !
Si on organise des élections dans quelques semaines comme le souhaitent certains partis qui veulent toujours garder la main, nous nous retrouverons avec les même têtes au parlement. Ces têtes dont certaines se sont retrouvées sous la coupole en usant de méthodes et de moyens plus que douteux. Or une des principales recommandations de la nouvelle constitution est de lutter contre la fraude et contre la corruption qui mine les fondements de notre nation.
- Va-t-on organiser les élections sans avoir mis en place auparavant les actions qui permettent d’éviter que ce fléau ne fasse pas capoter le système démocratique tant attendu par le peuple marocain ?
- Va-t-on organiser des élections avant que la reforme de la justice soit terminée et que les brebis galeuses soient écartées de ce pouvoir si important pour l’édification d’un Maroc moderne ?
- Va-t-on organiser des élections avec les même partis politiques qui lors des dernières élections législatives ne sont pas arrivés à mobiliser plus de 27% des électeurs ?
S’il faut absolument respecter un timing et que ces élections soient organisées pour élire des nouveaux représentants du peuple avant la redéfinition du paysage politique marocain, Et si on tient à ce que le taux de participation soit conséquent et non pas comme ce qu'il l’était lors des précédentes élections, il faut permettre aux personnes sans appartenance politique de se porter candidats. Le mouvement de changement que connait notre pays est plus la conséquence des jeunes et de la société civile qu'une quelconque intervention des parti politiques. Ces derniers ne cherchent qu'à tirer profit de la dynamique créée par ce mouvement de jeunes
L’attribution des accréditations (tazkiya) par les partis politiques, si elles se fassent comme par le passé, risquent de constituer une première entrave qui discrédite tout le système démocratique en construction.
Il est vrai, que notre pays sous la conduite de Sa Majesté le roi a osé entreprendre en votant « oui » pour la nouvelle constitution une vraie révolution du roi et du peuple. Il nous appartient tous de tout mettre en œuvre pour réussir cette révolution et montrer le visage d’un Maroc moderne. Et ce n’est pas moi qui vais vous apprendre qu’avant de maquiller un visage, on entreprend son nettoyage et on le débarrasse de ses points noirs.
Le visage de notre pays n'est pas dépouvu de ces points noirs qui le noircissent et ne laissent apparaitre ses vrais grains de beauté
Ainsi va Ghriss
Goulmima le 08/07/2011
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