Comme vous l’avez constaté durant ces mois l’agitation du monde arabe, les manifestations pour la mise en application des reformes demandées par le peuple marocain, continuent un peu partout dans le pays. Et si on se félicite tous que leur déroulement se passe sans incident, il me semble qu’il ne faut pas croire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Il est certain que la mise en œuvre des reformes annoncées par le roi ne peuvent pas être appliquées du jour au lendemain.
Néanmoins, il me semble que certaines demandes des manifestants peuvent être satisfaites rapidement. Et parmi ces demandes, deux me semblent importantes et urgentes et peuvent être mises en œuvre tout de suite.
- Le changement du gouvernement avec la mise en place d’une équipe de technocrates pour la préparation des élections à venir, Le renvoi de l’équipe d’Abbas ne cesse d’être demandé par la rue.
- La dissolution du parlement tant réclamée par les contestataires qui a leurs yeux n’est pas du tout représentatif, vu le taux de participation qui n’était que de 37%.
Gouverner c’est prévoir ! Cette formule d'Emile de Girardin est plus vraie encore aujourd’hui qu’hier.
Nos gouvernants doivent tirer leçon de ce qui s’est passé en Tunisie, en Egypte et se que se passe aujourd’hui en Syrie. On commence par demander quelques réformes puis c’est le palier des revendications qui monte jusqu’à demander le changement de régime !
Les réformes annoncées par le roi ont été saluées par tout le monde. Mais les gens veulent du concret et tout de suite. Les nombreuses promesses non tenues les ont rendus méfiants.
Après le discours royal qui a relativement calmé la rue, cette dernière se radicalise de manifestation à sa suivante.
Certains agités ne se gênent plus de remettre en question le régime politique de notre pays. Soit qu’ils ne se rendent pas compte du danger et des conséquences d’une telle demande, soit qu’ils ne connaissent pas assez et l’histoire de leur pays et ses composantes ethniques et tribales.
L’unité de notre pays s’est faite autour du roi. L’allégeance (Al bay3a), qui est acte de grande signification symbolise cette unité de toutes les tribus marocaines autour de la personne du roi.
Imazighen qui depuis l’intronisation d’Idriss 1er ont toujours donné acte d’allégeance avec dévouement et loyauté aux rois qui se sont succédés sur les trônes du Maroc.
Fideles et loyaux au serment d’allégeance donné, ils sauront se mobilisés derrière la personne du roi en cas de nécessité.
Ce qui est certain, c’est qu’ils ne resteront pas passifs et sauront prendre leurs entières responsabilités devant toute tentative de déstabilisation du pays.
Cet avertissement amical s’adresse à ceux qui pensent que le Maroc s’arrête là où s’arrête le tramway de Rabat !
Ceux qui jouent à allumer le feu, risquent d’être les premiers à se faire brûler les doigts et les barbes !
Dieu, la Patrie et le Roi, sont les fondamentaux et les fondations de notre nation ; Le bon Dieu est intouchable, raison pour laquelle je dis haut et fort : Touche pas à mon pays, touche pas a mon roi !
Ainsi va Ghriss
Goulmima le 30/04/2011
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