[Retour à la liste]


Le printemps arabe, sera-t-il chaud ? le 29/01/2011 à 13h01

La tâche de contestation ne cesse de se répandre dans le monde arabe depuis la révolte du jasmin des tunisiens. Vous remarquerez que même si au départ, la révolte tunisienne a été déclenchée par le désespoir d’un pauvre commerçant qui s’est immolé pour protester contre ses conditions de vie, la contestation a vite pris une autre tournure, puisque les principales revendications sont maintenant d’ordre politique.

C’est certain que le maintien ou même la réduction des prix de certaines denrées alimentaires de premières nécessites va permettre d’apaiser un peu la colère des gens, mais il ne faut pas non plus ignorer que les gens ont aussi soif et faim d’équité, de liberté et de démocratie.

Déjà au 19 siècle, Emile de Girardin (1806-1881) journaliste et homme politique français qui est considéré comme le père de la presse moderne avait dit :"Gouverner, c'est prévoir". Cette citation se vérifie et se confirme encore une fois aujourd’hui. Car ce qui se passe actuellement dans le monde arabe n’est du à mes yeux qu’ aux mauvaises prévisions de ceux qui gouvernent.

C’est vrai que l’erreur est humaine et qu’un chef d’état reste un homme comme un autre donc susceptible de se tromper, mais les chefs d’états ont les moyens ‘être prévoyants et avisés mieux que tout le monde. Faut-il encore qu’ils veuillent s'entourer de conseillers honnêtes et courageux, qui non seulement conseillent mais décrivent  avec objectivité et surtout avec courage la situation et les conditions de vie des citoyens. Le temps des "bouffons du roi" est révolu. Et je n’exclue pas que de nombreux chefs d’états soient encore entourés de mauvais conseillers ! Un béni-oui-oui qui n'est là que pour se plier en deux, ne peut jamais être un bon conseiller !

A écouter certaines radios et chaines de tv, ce mouvement de protestation risque de se répandre comme une tache d’huile dans tous les pays arabes ; Rien que pour ce fait, nous marocains, nous ne pouvons que  remercier Dieu d’avoir fait que l’Amazighité et la Négritude soient en même temps que l’Arabite les composantes de notre société. Ce brassage éthnique consolide encore mieux notre unité autour de notre roi. Mais cela ne nous empêche pas de dénoncer ceux qui profitent de leurs situations pour s’enrichir et enrichir les leurs. Ceux qui par leurs positions dans le gouvernement favorisent leurs progénitures et leurs proches par rapport aux enfants des simples citoyens pour occuper de hauts postes dans l’administration; Ces gens là, avec ceux qui se font élire en achetant des voix pour abuser de leurs titres et s’assurer une immunité, non seulement ne travaillent pas les intérêts de leur pays mais transgressent les recommandations de notre souverain.

Aujourd’hui n’est pas hier et demain ne sera pas non plus comme aujourd’hui, chacun de nous doit se réviser et doit apporter des actions correctives à notre façon de nous comporter et à notre manière d'agir, afin de ne pas nuire à la stabilité de notre cher pays.

Ainsi va Ghriss

Goulmima le 29/01/2011

[Retour]