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L’EURO, UN GEANT AUX PIEDS D’ARGILE ? le 27/05/2010 à 09h34

La monnaie européenne, symbole de l’Union du vieux continent a du plomb dans les ailes, la fragilité de la situation financière de certains pays ont fait trembler tout l’édifice de l’union.

Et pourtant au départ tout semblait être sur le bon chemin pour concurrencer le dollar américain et barrer la route au yen japonais qui s'appréciait de plus en plus.

Les conditions semblaient propices à l’Euro d’autant plus que certains pays voulaient laisser tomber le dollar et commercer en utilisant l’euro dans leurs transactions commerciales, suite à l'invasion de l'Iraq et au soutien inconditionnel des Etats Unis à Israël. Ce souhait,  certains pays arabes  ne cachaient pas !

Les deux pays La France et l'Allemagne qui étaient des locomotives de cette initiative et dont les monnaies nationales étaient fortes et qui avaient dont les situations une bonne santé financière n’étaient assez regardant sur celles de certains autres pays.

Ils étaient plus préoccupés pour avoir le plus grand nombre d’adhérents que par la rigueur et la bonne santé des finances des autres pays qui avaient usé d’artifices pour remplir les conditions d’adhésion.

Certainement qu’ils minimisaien le risque et  pensaient régler au fur et à mesure tous les problèmes qui surgiraient par la suite ;

Mais c’est comme si vous mettez dans le réservoir de votre véhicule du carburant contenant de l’eau. Ca commence par des petite « dératages » qui ne vont pas jusqu’à arrêter votre moteur si la quantité d’eau n’est pas importante mais si un certain dosage est dépassé, c’est la panne qui ne se répare que par la vidange et le rinçage du réservoir er du carburateur.

C’est un peu la situation de la zone euro en ce moment. Le carburant grec contient de l’eau et un doute plane sur celui du Portugal et de l’Espagne.

La perte de parité de l’euro face au dollar ces derniers jours ne représente que les premiers dératages du moteur.

Même si l’Allemagne est allée jusqu’à menacer de demander l’exclusion de la zone euro de certains pays dont la situation financière est fragile et qu’elle laisse le doute sur son éventuel retrait en revenant au marque qui était sa monnaie d’avant l’euro, je pense que c’est plus pour mettre la pression sur les pays fragiles pour qu’ils adoptent des positions austérité et non compter seulement sur la solidarité européenne.

Je pense que malgré les coups de gueule de la France et de l’Allemagne, la seule manière pour l’Europe de ne pas se discréditer aux yeux du monde, est de tout faire pour que l’euro ne disparaisse pas, car il y va de la survie de l’union européenne toute entière.

Ceci étant dit, si on pouvait avoir quelques euro pour construire notre barrage et protéger notre palmeraie, ça serait formidable. Et si les fluctuations des monnaies qui jouent au yoyo rident et dérident les fronts des argentiers du monde entier, à Goulmima, on ne se soucie que du prix en dirhams de la tomate chaque jour de souk.

Ainsi va Ghriss

Goulmima le 27/05/2010

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