Même si ma présente chronique parle de chiffres, n’ayez aucune crainte je ne vous en citerais pas un seul.
Ma qualité d’ex-banquier m’a fait monter les chiffres au dessus du crane au point où quelques fois je fais appel aux fameuses buchettes pour une simple adition. Voilà pour l'introduction.
Je me souviens qu’un jour lors de la présentation d’une revue de budget mon boss américain m’avait dit :
Ali ne fais pas dire à tes chiffres ce que tu veux !
C’est vrai que ma présentation montrait les chiffres que je voulais montrer et masquait ceux qui m’étaient défavorables !
Je refis donc ma présentation en laissant les chiffres parler tous seuls et le résultant ne m’avait pas du tout déçu !
Je fais cette introduction suite aux déclarations et aux chiffres qui nous sont présentés concertant l’opération « Initiative Nationale pour le Développement Humain » (INDH).
On cite un nombre de projets difficilement vérifiable et des montants exorbitants qui sont encore plus difficiles à vérifier que le nombre de projets !
La technique est bien connue lorsqu’on ne veut pas que les gens voient les détails, c’est ce qu’on appelle dans le jargon de ceux qui utilisent la langue en bois, « noyer le poisson » !
Si on voulait vraiment jouer la transparence, on pourrait lister par ville ou par commune les projets initiés dans le cadre de cette opération ! Non seulement chacun de nous aura la possibilité de vérifier et confirmer l’existence de ces projets, mais on verra aussi si l’équité de la répartition territoriale a été observée et respectée !
Je donne ma langue au chat, que si on avait laissé parler les chiffres tous seuls, l’image qu’ils nous donneront, ressemblera à la tête d’un teigneux ! Par-ci une belle mèche de cheveux et par-là c’est l’alopécie et la calvitie !
Goulmima, c’est carrément la teigne, comme si notre localité ne manque pas de projets pouvant rentrer dans le cadre de cette opération. La protection de la palmeraie par la construction d’un mur le long de la berge de oued Ghriss crie son oubli par ceux qui décident du choix et de la programmation des projets.
On a beau le dire, le crier et l’écrire, il ne nous reste plus qu’à être fatalistes et attendre l’initiative du bon Dieu puisque "Al Bacharia" nous a tourné le dos.
Ainsi va Ghriss
Goulmima le 19/05/2010
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