En attendant de voir de quel dossier, les medias vont se saisir cette année pour occuper et distraire les gens durant ces journées ramadaniennes qui sont déjà assez chaudes par ce temps caniculaire qui s’abat sur le pays, les gens se contentent de suivre et de commenter le championnat de monde d’athlétisme qui se déroule à Berlin.
Il faut dire que l’enthousiasme des années Aouita et El Guerrouj pour ne citer que ces deux athlètes sont bien derrière nous !
Finis les temps où la question qu’on se posait n’était pas si notre délégation va ramener des médailles, mais combien de médailles va-t-elle ramener ?
Que s’est-il passé alors, pour ne plus figurer parmi les nations qui se distinguent dans ce genre de compétions dont notre avait son mot à dire ?
A ma connaissance, les moyens matériels ont été mis à la disposition de nos athlètes, la matière première à savoir l’élément humain ne fait pas défaut non plus, je dirais au risque de me tromper que les encadrants et les entraineurs sont les mêmes ou presque. Et si les résultats ne sont pas là, ça ne peut provenir que dans la motivation ou plutôt dans le but à atteindre que se fixent les participants.
Contrairement aux stars qu’étaient Aouita et El Guerrouj qui ont continuer à briller durant des années et à s’éteindre avec l’âge comme le font les étoiles, nos athlètes d’aujourd’hui sont à l’image des étoiles filantes, elles ne brillent qu’un laps de temps qui ne permet même pas au commun des mortel de se souvenir de leurs noms !
Ils me semble que nos athlètes actuels ne sont pas assez préparés psychologiquement pour assimiler que le plus difficile n’est pas seulement de gagner une course ou une médaille mais de savoir la garder et garder son titre le plus longtemps possible.
Et pour garder son titre, il n’y a pas trente six mille façons, la seule d’y parvenir c’est de s’entrainer et de s’éloigner des problèmes de gestion et de leadership et encore moins se prendre pour une star et basculer dans le monde des mauvaises fréquentions.
Hicham El Guerrouj a su rester égal à lui-même, malgré ses nombreux titres et médailles, pour lui ce qui importe se sont ces entrainements et non les querelles ou les tensions qui existaient au sein de la fédération.
Il faut reconnaître que derrière cet esprit et ce comportement d’El Guerrouj, il y avait aussi un homme de poigne à la tête de la fédération. Lhaj Mediouiri n’aurait jamais accepté d’ingérence des athlètes dans des problèmes de gestion qui ne sont pas les leurs.
Peut être que sa méthode est pour certain une « méthode musclée », mais à défaut de préparer les athlètes psychologiquement pour qu’ils assimilent et comprennent leurs droits et leurs devoirs, la méthode forte reste une nécessité !
Etre un bon athlète ne veut pas dire être un bon manager !
Bien sûr que des exceptions existent, mais elles restent toujours des exceptions.
Faut-il en vouloir à nos étoiles filantes ?
Non et encore une fois non, s’il faut en vouloir c’est à ceux qui ont faillit dans l’encadrement de ces jeunes qui n’ont pas peut être bénéficié d’un accompagnement leur permettant d’éviter les nombreux pièges qui conduisent vers la notoriété.
C’est n’est pas du tout du mépris pour eux si je dis que pour certains c’est de « lhmara l’tyara » et ce n’est pas de leur faute si on a négligé de leur apprendre les manières de se comporter, hors du pays.
Je n’ai rien contre l’actuel président de la fédération qui continue à développer avec brio et beaucoup de savoir faire l’entreprise dont il assure la responsabilité, mais et même si je risque de me faire couper ma ligne téléphonique, je vous avoue que lorsqu’on a confié la charge de former nos coureurs à un « Ahizoune » (boiteux en tamazight), je me suis dit qu’il risque de les faire trébucher et mordre la poussière !
Ainsi va Ghriss
Agadir le 20/08/2009