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SPORTIVEMENT VOTRE ! le 26/12/2009 à 18h48

Dans ma chronique de cette semaine, je vais essayer de soulever la problématique du développement du sport dans notre région en posant la question toute simple pourquoi nos équipes locales n’arrivent pas à se hisser au niveau des grandes équipes du pays ?
Nos joueurs sont-ils moins doués que ceux des villes ?
La réponse à mon avis est non !
La preuve nous est faite par de nombreux joueurs qui ce sont illustrés dans de grandes équipes, je ne citerais à titre d’exemple que Abderrahman Boufares pour le Basket ; Merry Krimau et son frère, ainsi que Ouadou pour le foot. Ces grands sportifs qui se sont distingués par leur technicité, leur discipline et leur comportement sont aussi originaires du sud-est marocain.
C’est certain que le choix de la discipline sportive incombe en premier lieu à la personne qui veut la pratiquer, mais lorsqu’il s’agit d’un sport collectif représentant une localité et qui de surcroît exige un accompagnement financier, l’intérêt général de la ville doit être pris en considération.
Souvenez-vous des années 70 où la ASG (Association Sportive de Goulmima) avait évolué en première division du basket-ball. Et qu’est- ce qu’il y a de changer entre hier et aujourd’hui ?
Certainement pas l’envie, ni la motivation chez les jeunes de Ghrissois !
Ce qui a changé est au niveau des moyens et de l’intérêt qui est porté au sport par un peu tout le monde, pour ne pas désigner tout seul le département de tutelle.
Dans les années 70 Goulmima avait un super Caïd qui était vraiment "super" en plus d’aimer le sport et les sportifs, il avait aussi les moyens de leur apporter un soutien logistique qui fait défaut présentement. il faut reconnaitre aussi que les attributions de sa fonction lui permettaient de venir en aide à l’équipe lors de ses déplacements à Fès, Meknes ou Rabat.
Sans oublier le fait qu'en assistant lui-même à tous les matchs que disputait localement l’équipe de Ghriss, c’est tout ce que comprend la ville comme fonctionnaires et notables qui viennent soutenir et applaudir l’équipe.
Entre temps les choses ont beaucoup changé, l’affectation de subventions est maintenant du ressort des élus et les aides ne sont plus ce qu’elles étaient avant. La cherté de la vie et le prix des carburants n’encouragent plus le bénévolat, ce qui rend difficile le déplacement d’une équipe de plus de douze personnes de Goulmima à Fès, Meknès ou Rabat.
Faut-il dans ce cas désespérer et laisser toute ambition de voir nos sportifs se distinguer au niveau national ?
La réponse est encore une fois non !
Un adage dit : A défaut des moyens de sa politique, on fait la politique de ses moyens ! et si l’argent manque pour équiper et entretenir une équipe de football, les moyens dont on peut disposer permettront certainement de former une équipe de cross-country ou d’athlétisme qui n’exigent pas des frais de déplacement importants. Et cela ne nous empêche pas de jouer au foot entre nous et de garder intacte la passion que nous avons pour ce sport
Les villes d’Oulmes, de Tidass et de Fkih ben Salah qui sont de la même grandeur que Goulmima ce sont illustrées et se sont faites une grandes publicité médiatique par les exploits de leurs athlètes.
Ceci étant, je pense qu’un débat autour du thème «Quel sport pour notre ville » s’avère indispensable pour arrêter une stratégie qui permet aussi à notre contrée de se faire connaître sur le plan sportif.
Je pense qu’entre la pétanque qui est plus un passe-temps qu’un sport et le football qui exige des moyens d’accompagnement important, nous avons une panoplie de jeux qui peuvent être pratiqués sans grands frais.

Et si parmi vous il y a quelqu’un qui est d'un autre avis, "Igzd Anagh Tighilte" !

Ainsi va Ghriss
Agadir le 07/03/2009

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